Donnons nous les moyens de vivre libre
Canicules, feux de forêt, sécheresse, les signes apparents du dérèglement climatique sont devant nos yeux, en France, et nous arrivons encore à regarder ailleurs. En effet, prendre la mesure des changements qui sont en cours peut donner le vertige. Le monde d’avant, d’une illusoire stabilité, se dérobe sous nos pieds. Nous sommes désorientés, dans un monde plus dangereux, qui tient à un équilibre fragile. Et dans tout cela, l’inaction est si énorme qu’on peut se demander pourquoi, face au changement climatique, il y a si peu de volonté politique.
La transition écologique est repoussée loin du centre de nos préoccupations, souvent elle est regardée de manière négative, certains la pense être liberticide. Cela dépend de ce que l’on comprend sous le nom de liberté. Est-ce que la liberté est une absence de contrainte? Dans ce cas, les mesures de réduction d’empreinte écologique enfreignent notre liberté, par exemple renoncer de prendre l’avion, ou de manger de la viande. Cependant, si l’on prend la définition de la liberté dans la Déclaration de droits de l’homme – “la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » (art. 4) – alors la transition écologique en vérité n’est pas liberticide. Au contraire, elle permet à nous et aux générations futures de bénéficier d’une planète viable et vivable. C’est cela, la promesse d’une vraie liberté.
Le changement climatique et l’extinction des espèces sont déjà en cours, qu’on le veuille ou non. Il en est de même pour l’action contre le dérèglement climatique. Nous n’avons plus le choix de faire “business as usual” ou non. Ce n’est pas la fin des canicules ou des sécheresses qui marque la fin de l’activisme. Lorsque l’été sera terminé, on ne passera pas à autre chose à part de passer à l’action.
Eleonore R.P. – bénévole à l’Institut Européen d’écologie